Docteure Victoire

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AVERTISSEMENT : Cette histoire contient des éléments d’abus, de coercition, de chantage et de pornographie. Si la lecture de fictions traitant de ces éléments vous dérange ou vous offense, veuillez ne pas continuer à lire.

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DOCTEURE VICTOIRE

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NOTE DE L’AUTEUR :

Chers lecteurs, chères lectrices,

Si vous connaissez et aimez déjà mes autres histoires comme « Affaires vicieuses » ou « Combattante », alors je vous invite dans ce nouvel récit érotique sans tabou, où la déchéance de la belle Docteure Victoire Viguier face à de jeunes inconnus sera le saint graal.

Bonne lecture !

Amaguiz

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Teaser : Lors d’un dîner raffiné avec son partenaire dans leur restaurant préféré, Victoire, médecin-cheffe aux allures sophistiquées, se laisse entraîner dans un jeu érotique qui va mal tourner.

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Chapitre 1 : « Mon diner en amoureux »

Avec une précision impeccable, le serveur du prestigieux restaurant Étoile Palace présente les desserts à Alex et à moi. Le dîner a été exceptionnel, à la hauteur de la réputation de l’établissement. Ce n’est pas notre première visite ici ; nous sommes presque des habitués, profitant toujours de notre table habituelle près des œuvres d’art. Vous vous interrogez peut-être sur le coût d’un repas dans ce lieu. Je vais être franc : c’est onéreux. Toutefois, avec des carrières en gestion de fonds et en médecine, Alex et moi considérons ce luxe, prohibitif pour d’autres, comme notre rituel du samedi soir.

Je suis Victoire Viguier, ou Docteure Victoire, comme Alex aime m’appeler avec une pointe d’ironie. Du haut de ma trentaine, je mets de côté son côté taquin et ressent de la fierté chaque fois qu’il utilise ce surnom. Car j’ai gagné ma position de médecin-chef de service, responsable de l’organisation et du fonctionnement médical dans le plus grand hôpital de la ville, grâce à mon intelligence, mon travail acharné et ma détermination. Il fut un temps où l’idée d’une femme dans ce rôle était impensable, mais j’y ai toujours cru. Être professionnelle et gagner le respect des autres est pour moi une seconde nature.

Imaginez-moi assise dans cette vaste salle éclatante, éclairée par des lustres étincelants, entourée de l’élite de la ville. La nappe immaculée frôle légèrement le bas de ma cuisse dénudée. Ce soir, j’ai choisi une mini-jupe. Pour Alex. Pour me sentir sublime. Il est vrai que la nature m’a favorisée, bien que je sois plutôt petite, mesurant un mètre cinquante-cinq, mais je porte ma taille avec assurance. Lorsque je fronce mes sourcils, légèrement arqués en S, cela me donne une allure de guerrière. On m’a souvent comparée à l’actrice Margot Robbie, bien que je sois un peu plus petite. Toutefois, les dix centimètres qui me manquent en taille, je les compense largement en QI. Après tout, elle est une figure de film hollywoodien, tandis que moi, je suis une véritable scientifique accomplie qui sauve des vies au quotidien.

Vous avez sans doute remarqué que la modestie n’est pas mon point fort. J’ai toujours cru que lorsque l’on connaît sa propre valeur, il faut l’affirmer. Et je me considère bien au-delà de ces femmes que je perçois comme naïves ou faibles, se contentant de tâches superficielles. J’encourage chacun à se dépasser, non pas pour séduire, mais pour être respecté et non vu comme un simple objet de désir. Excusez mon franc-parler ; certains pourraient penser que je me place sur un piédestal. Mais loin de là l’idée de me prétendre une déesse intouchée. Le sexe est, en fait, l’un de mes passe-temps favoris, exclusivement avec mon partenaire, bien sûr. Et à ce sujet, j’ai trouvé l’homme idéal : cultivé, bien établi, et pour ne rien gâcher, très coquin. Nos jeux érotiques n’ont cessé de s’intensifier depuis notre rencontre il y a deux ans.

Ah, Alex, mon futur mari, si tout se passe comme prévu. Mais qui est donc cet Alex? Eh bien, si tu es un homme, cela pourrait ne pas t’intéresser autant, mais si tu es une femme, laisse-moi te dire qu’il n’est pas seul dans son genre. Il a le même âge que moi, un corps long et athlétique, et un sourire ravageur digne de Pierce Brosnan. Nous nous sommes rencontrés il y a deux ans au Valexior, ce bar chic du quartier des affaires. C’est le rendez-vous des étudiants d’écoles de commerce et des employés des plus grandes sociétés financières de la ville. Ils y passent leurs soirées à boire, flirter et parler affaires. On dit que c’est là que naissent les transactions les plus lucratives.

Ni moi ni Alexandre Verniaud n’avons cherché à attirer l’attention de l’autre en premier. Imaginez plutôt : c’est en me joignant à une sortie organisée par ma cousine Mélanie que nous nous sommes rencontrés. Mélanie travaille avec lui chez Kaizer & Kramer, si ma mémoire est bonne, mais cela importe peu. Ce qui compte vraiment, c’est que le courant est passé entre nous dès le début. Je ne sais pas si je devrais le dire, mais pour faire court, nous avons fini la soirée ensemble. J’ai tout de suite su qu’il était le bon, et je pense que c’était réciproque. Sinon, pourquoi cela durerait-il depuis deux ans? trabzon escort Et surtout, il y a deux ans, nous avons franchi une grande étape : nous avons emménagé ensemble dans un grand appartement situé au vingtième étage de l’une des tours les plus prestigieuses du quartier chic de la ville. Je ne vous parle même pas de la vue.

Je plonge ma cuillère dans ma coupe de fruits et le regarde avec scepticisme. Lui, malicieux, me sourit en partageant une de ses profiteroles. Le petit chou laisse échapper sa crème pâtissière et sa sauce chocolatée dans l’assiette. Je fronce les sourcils, légèrement contrariée. Il sait que je désapprouve qu’il mange quelque chose de si sucré et gras après un repas copieux. Il aurait pu opter pour une salade de fruits comme moi, surtout après tout ce qu’on a déjà mangé. Le cholestérol est un tueur silencieux, et je lui ai déjà fait la leçon. Même s’il possède un métabolisme qui lui permet de tout manger sans prendre un gramme, ses artères en pâtissent tout de même. Parole de médecin cheffe. Pourquoi les hommes n’écoutent-ils jamais? Et moi, en particulier, je ne suis pas Docteur Victoire pour rien. Un peu de respect, tout de même. Il ouvre la bouche, tel un enfant pris la main dans le sac, avec les doigts encore couverts du gâteau interdit par sa maman.

– Désolé, j’ai pas pu résister, me dit-il avait une petite moue charmeuse.

– Mais oui, mon cher et tendre avec besoin de sa petite sucrerie. Bon, laisse tomber, je suis pas d’humeur à te faire la morale et après t’entendre dire que j’ai une déformation professionnelle.

Il m’envoie un bisou soufflé accompagné d’un clin d’œil et enfourne la crème pâtissière dans sa grande bouche, celle d’un enfant gâté.

– Dis donc, Vicky. Tu me dois quelque chose, je crois.

– Et quoi donc, réponds-je du tac au tac avec un regard de défiance.

– Ben tu as perdu ton pari. Tu sais, la soirée des dix-huit ans du voisin du dessus.

Mais non, pas lui. Kylian, le fils de la voisine du dessus. Un vrai petit diable qui vit dans cet immeuble de haut standing grâce à sa mère, qui, n’ayant jamais rien accompli de sa vie, a hérité de la fortune de son riche mari défunt. Ce jeune homme, sans diplôme ni emploi, se complaît dans des comportements de petit délinquant et, pire encore, ramène souvent ses amis douteux de la cité voisine dans notre immeuble. Je fixe Alex, feignant l’incompréhension. Il continue.

– N’oublie pas que je suis un homme d’affaires et que faire des paris c’est mon quotidien à moi. Alors quand j’en gagne un, je n’oublie jamais de réclamer mon dû.

Pfff, je vois ce qu’il insinue. Il avait parié que je ne résisterais pas à la tentation d’aller sonner chez la voisine du dessus pour me plaindre du bruit que faisait son fils et ses amis pendant leur fête d’anniversaire. Je lui avais promis que ça m’était égal. Et bien sûr, au bout de deux heures, je n’ai pas pu résister à l’envie de leur demander de baisser cette musique infernale.

– Donc, tu me dois deux gages ma belle et douce Docteure Victoire.

Hein, qu’est-ce qu’il raconte? Pourquoi deux gages? Voyant mon air sceptique, il réalise que je viens de bloquer sur les « deux gages ».

– Ben, oui. Je te rappelle aussi que tu es monté deux fois pour te plaindre… en moins d’une heure.

Oh, le con. Bon, j’avoue, c’est vrai. Ces petits merdeux n’avaient pas vraiment baissé leur son la première fois, alors je suis monté une deuxième.

– Et alors? Qu’est-ce que je dois faire pour toi, Monsieur l’homme d’affaires?

Je pressens déjà que ça va être quelque chose de coquin. En réalité, ça ne me dérange pas. Après cette soirée et les verres d’alcool que nous avons enchaînés, je suis déjà un peu éméchée. Ce qui, chez moi, et il le sait très bien, se traduit par une envie de passer aux choses sérieuses.

Chapitre 2 : « Mes gages »

– Pour commencer. Disons que tu vas te délester un peu…

Mais encore? Allez, savoure ta petite victoire, mon Alex. Il me fait toujours rire quand il joue au stratège machiavélique avec son « tu vas te délester un peu ». Allez, vas-y, gros nigaud, qu’est-ce que tu veux que j’enlève pour toi? Mes chaussures? Ma culotte? Mon soutien-gorge? Ah, les mecs, ils ont tous les mêmes fantasmes. Je profite de le laisser dérouler ses gages lubriques pour passer mes mains dans ma chevelure blonde et démêler quelques nœuds.

– … alors tu vas aller te libérer de cet horrible objet de torture antiféministe qu’est ton soutien-gorge et laisser un peu respirer ta poitrine sous ta chemise. C’est bon pour la santé ça, non, Docteure Victoire.

Mouais, mouais. Coquin, va. C’est sûr qu’avec mon petit chemisier blanc et ma belle poitrine qui le remplit, ton histoire va être très discrète.

– Comme tu veux. Je vais aller me changer dans les toilettes alors.

Avec un air taquin, il tend sa grande main pour m’indiquer la direction des sanitaires. Je me lève, commence à m’éloigner, puis reviens sur mes pas.

– Tu as oublié quelque chose, me dit-il.

– Oui, mon veston.

Je saisis ma veste noire et lui lance un sourire vainqueur. Il s’imaginait déjà que tunceli escort j’allais revenir vêtue seulement de mon chemisier blanc et rien dessous, à la vue de tous. Perdu, mon cher Alex. Il ne dit rien et me laisse repartir. J’espère seulement que ce coquin n’utilisera pas son deuxième gage pour me faire enlever mon veston. Bon, ne pensons pas à ça pour l’instant. Une chose à la fois.

Cinq minutes plus tard, je ressors des sanitaires, mon veston fermé devant mon chemisier, et mon soutien-gorge astucieusement plié et rangé dans la poche intérieure. Mission accomplie. En m’approchant de la table, je découvre deux belles coupes de champagne pétillant. Notre digestif favori. Bien que j’aie déjà pas mal bu ce soir, je ne suis pas sûre que ce soit très raisonnable. Mais bon, le week-end est fait pour en profiter, et nous serons bientôt au chaud dans notre grand lit, à nous amuser.

Je bois ma coupe de champagne presque d’une traite. Je n’ai plus vraiment envie de m’attarder ici. Il me lance un sourire en coin, difficile à interpréter. Qu’est-ce qu’il me réserve encore, ce grand filou?

L’addition payée, nous quittons la table main dans la main pour rejoindre l’Audi d’Alex, son petit bébé, comme il l’appelle. À vrai dire, j’ai parfois l’impression qu’il la chérit plus que ce qu’il fera pour nos futurs enfants. Il lui est même arrivé de se réveiller en pleine nuit pour vérifier que personne ne l’avait touchée dans notre garage. Vous voyez le genre. Chacun ses petites obsessions. Je m’affale dans le siège passager. Alex prend le volant et fait vrombir le moteur du RS 5 Sportback. Nous quittons le parking de l’Étoile Palace. Vingt minutes de route. Assez, j’espère, pour que je reprenne un peu mes esprits, embrumés par l’alcool. Je me déchausse de mes talons hauts, rajuste ma mini-jupe à mi-cuisse et retire mon veston pour me mettre à l’aise. La température climatisée de l’habitacle est parfaite et je commence à m’assoupir, mais au bout de cinq minutes, la voix de mon Alex me sort de ma rêverie.

– Il est temps de passer au second gage.

J’entre-ouvre mes paupières, avec l’envie de lui dire de me laisser dormir le temps du trajet, mais sa voix forte résonne à nouveau.

– Ouvre la boite à gants. Une surprise t’attend.

Il me connaît trop bien. J’ai toujours adoré les surprises. Le simple fait d’entendre ce mot attise ma curiosité et me fait ouvrir grand les paupières. Je fouille le compartiment de rangement et quelle surprise : Tobi est là, à l’intérieur ! Je ris toute seule en appelant ce truc Tobi. Un petit nom qu’Alex a trouvé pour ce petit objet sexuel qu’il m’a offert il y a six mois. Sa blague avait été de me dire que Tobi pourrait me tenir compagnie quand il serait absent pour des voyages d’affaires. Et moi, naïvement, comme une petite fillette, j’avais tout de suite pensé qu’il allait me sortir un chiot ou je ne sais quel animal de compagnie. C’était mal connaître mon Alex. J’ai rapidement compris que la petite boîte cadeau qu’il m’avait tendue ne pouvait certainement pas contenir un être vivant. J’avais même eu un frisson en pensant l’espace d’une seconde que cette petite boîte ne pouvait contenir qu’une souris ou quelque chose du genre. Beurk.

Mais non, sous le papier verni m’était apparu pour la première fois un petit sextoy de luxe, contrôlable via une application sur son téléphone. Un œuf vibrant, soyeux et agréable au toucher, de bonne taille. Nous ne nous sommes pas privés de l’utiliser rapidement. Moi, qui suis une scientifique de la santé férue de nouveautés, j’ai appris que de grands pas avaient été faits pour satisfaire la sexualité toujours plus exigeante des femmes modernes. Ce petit joujou, placé dans mon intimité, m’a fait découvrir ses différents modes et surtout ses différents niveaux de vibration. Trois niveaux qui stimulent de plus en plus intensément. Une vraie folie. J’ose à peine en parler.

Une fois placé où il se doit, j’ai constaté que le premier niveau provoque dans mon intimité des titillements agréables et une légère excitation. J’ai rapidement remarqué qu’après quelques verres, ce premier niveau de sensation décuplait déjà mes sensations. Dans mon état actuel, j’ose à peine imaginer ce que ce Niveau 1 pourrait déjà me faire ressentir.

Est-ce qu’on en parle du Niveau 2? Pour moi, c’est synonyme de jambes tremblantes, de chaleur enivrante, et d’une humidité qui commence à se faire sentir. Rien que d’y penser, je rougis.

Et le Niveau 3? Vous voudriez savoir ce que ça me fait… Désolée, je ne vous dirais rien. ça restera entre Alex et moi…

– Enfile-le, ordonne-t-il.

Je le regarde avec un air un peu gêné qui dit « Quoi, maintenant? ». Il insiste.

– J’ai pensé a tout, ma chérie. Tu as le lubrifiant juste à côté.

Eh bien, mon Alex, tu avais bien préparé tes gages. Il faut vraiment que je réfléchisse à deux fois la prochaine fois que je promets quelque chose. Mais ne te fais pas trop d’illusions, mon coquin, comme pour ton gage avec mon soutien-gorge, je pense à tout. En fait, depuis le début qu’on utilise Tobi, c’est moi qui ai pris les commandes, comme dans la vraie vie, en fait. Je me suis uşak escort enregistrée sur l’application et j’ai mis un identifiant et un mot de passe. Comme ça, il n’y a qu’avec mon téléphone qu’on peut le contrôler. Pas folle la guêpe. Bon, j’avoue… de temps en temps, je prête mon téléphone à mon cher et tendre pour qu’il s’amuse à me donner du plaisir. Mais ce soir, ça ne me dit pas trop de faire ça dans la voiture. Peut-être à la maison. Je vais y réfléchir.

Je finis par exécuter la demande de monsieur pour que nous soyons quittes. Je remonte ma jupe jusqu’à l’orée de mon entrejambe. Je vois Alex qui jette des petits coups d’œil, se rinçant l’œil à la vue du string en dentelle noire que je porte dessous. Une noisette de lubrifiant déposée sur la pointe de Tobi, je le caresse d’une main pour étaler la substance huileuse tout autour. Alex salive tout en tentant, pour le bien de nous deux, de rester concentré sur la route. Puis, j’écarte mon string pour glisser l’engin dans mon vagin, tout doucement, comme seules nous les femmes savons le faire, et je laisse seulement dépasser la petite queue de l’objet qui reçoit les ordres de mon téléphone. Aucun bouton ne se trouve sur l’œuf, le démarrage et l’arrêt se font uniquement avec le téléphone. Il ne faut donc pas oublier de recharger régulièrement les batteries. Mais d’après ce que m’indique mon téléphone en ouvrant l’application, les batteries de Tobi sont pleines. Sûrement autant que les couilles de mon Alex en ce moment.

Une fois l’installation faite et le gage réalisé, je rajuste ma jupe et me remets à somnoler pendant les quelques minutes de trajet restantes.

Chapitre 3 : « Dans le parking souterrain. »

Nous sommes enfin descendus au troisième sous-sol du parking souterrain de notre immeuble. Entre la chaleur étouffante et les odeurs confinées d’essence et de caoutchouc, je dois avouer que je n’ai jamais vraiment apprécié ces lieux. De plus, on ignore toujours ce qui peut se passer dans ces endroits isolés et qui peut y rôder. Avec tout ce qu’on lit dans les journaux, je suis toujours un peu anxieuse. Cependant, je dois reconnaître que notre parking est très sécurisé et bien éclairé, avec des caméras de surveillance omniprésentes, y compris dans les ascenseurs. L’immeuble est doté d’un des meilleurs systèmes de vidéosurveillance du quartier. La gérance a toutefois précisé que les images seraient consultées uniquement en cas d’incident et par les forces de l’ordre. Cela me rassure d’être protégée tout en sachant que notre vie privée est respectée. Allez, je me calme, après tout je ne suis pas seule, je suis avec mon compagnon. Il n’est pas du genre bagarreur, mais je sais qu’il me protégerait.

Téléphone en main, je sors la première de la voiture, impatiente de retrouver notre doux foyer. Voyant mon empressement, Alex en fait de même. Mais le connaissant, je sais qu’il va vérifier toutes les portes et s’assurer que l’alarme de la voiture est activée. On dirait que la paranoïa est une affaire de couple chez nous. Quelle équipe !

Je me dirige d’un pas rapide vers les ascenseurs, à peine consciente du petit jouet discret que j’ai choisi de porter. J’ai été surprise la première fois par son confort. Je ne sais pas si c’est la conception du sextoy qui est parfaitement adapté à l’anatomie féminine en général, ou juste à la mienne, mais je peux vous assurer que je le sens à peine, du moins tant qu’il reste éteint. C’est en y pensant que je me rappelle que je ne porte rien sous mon chemisier et que j’ai oublié ma veste sur le siège arrière de la voiture. Quelle étourdie je suis.

Je me retourne pour le signaler à Alex. Peine perdue, mon chevalier servant est déjà en train de me rattraper, ma veste sous le bras. Je me dis toujours que les vrais gentlemen se reconnaissent non pas à leurs grands discours, mais à ces petites attentions qui nous font nous sentir en sécurité. Il aura bien mérité son baiser. Pour ne pas perdre de temps, je me dépêche de couvrir les quelques mètres restants jusqu’à l’entrée de l’ascenseur, dans l’idée d’en appeler un rapidement. En ouvrant la porte, je suis accueillie par une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne, l’ascenseur a déjà été appelé. La mauvaise, je tombe nez à nez avec mon insupportable voisin. Mon dieu, que ce rouquin grassouillet avec son énorme nez est peu avenant ! À peine un mètre soixante-dix de bêtises habillé dans un survêtement, un jean et des baskets flambant neufs, probablement la seule chose éclatante chez lui. Et ce n’est pas seulement son apparence qui laisse à désirer, il est également très irritant.

– Bonsoir, Madame, me lance-t-il avec un vilain accent qu’il a probablement attrapé de ses fréquentations.

Je n’ai même pas envie de saluer ce petit merdeux, je croise aussitôt mes bras devant ma poitrine pour ne pas que ce morveux s’aperçoive que je ne porte rien sous mon chemisier et regarde aussitôt en direction du deuxième ascenseur, juste pour constater ce que je savais déjà : une affiche indique qu’il est en panne depuis une semaine. Ce genre de négligence m’exaspère profondément. Dès le début de la semaine prochaine, je prévois de me plaindre au concierge. Je sais, je peux être exigeante, mais j’ai appris qu’en la vie, si vous ne vous exprimez pas, les autres profitent de votre silence. Avec une moue mécontente, je me résigne finalement à lui rendre son « bonsoir », sans enthousiasme. Pendant ce temps, Alex me rejoint en trottinant.

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